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À propos de Élisabeth Roy
L’amour d’Élisabeth (elle/she/her) pour l’image remonte à la petite enfance, à moitié endormie devant les films de super 8 projetés par son père dans le sous-sol. Elle y déterre alors les vieilles caméras et s’émerveille face à la magie de la photographie argentique. Autodidacte, elle l’explore de manière intuitive depuis de nombreuses années. En 2016, elle quitte le continent pour s’installer en Allemagne où elle complète des études en éducation des arts, tout en continuant d’explorer le vaste terrain de jeu de la photographie. Étudiant un semestre à l’académie des Beaux-Arts de Rome, elle y découvre la manipulation de négatifs, le cyanotype et divers procédés alternatifs. C’est en animant des ateliers qu’elle réalise le potentiel social énorme de la photographie et souhaite l’exploiter pour raviver la créativité des gens. Le passage du temps, la famille et la vieillesse sont des thèmes centraux dans sa pratique, et elle leur accorde plusieurs séries de photos et un livre intitulé À propos de vieillir. Habitée par une forte résistance à la technologie numérique, Élisabeth revendique la notion de faire et encourage les gens à utiliser leurs mains. C’est au printemps 2022 qu’elle retourne s’installer à Montréal où elle se lance dans ce défi en créant Bobine – la chambre noire ambulante.
Démarche artistique de l’artiste (FAQ)
D’où viens-tu ? Dans quel lieu crées-tu ? Pour qui ?
Je viens de Montréal, mais ma famille est originaire du Saguenay. J’y passe beaucoup de temps et j’inclus beaucoup la région dans ma pratique artistique. Je crée partout et tout le temps, avec les moyens qui sont à ma disposition. Je fais de l’art pour les gens, les enfants, les ados, les personnes âgées et les personnes qui ne sont pas nécessairement familières avec l’art, ni même intéressées.
Quelles sont tes influences les plus importantes ?
Mon idole incontestée est Agnès Varda. J’admire tout ce qu’elle fait, sa naïveté, la poésie dans ses images et ses histoires. La photographe Cindy Sherman pour son humour et ses mises en scènes conceptuelles. Vivian Maïer pour la puissance de ses compositions et son talent indéniable. Je suis également très inspirée et passionnée par le cinéma (Fellini, Alice Guy et j’en passe). Je me sens très proche des femmes artistes et c’est dorénavant avant tout leur travail que je souhaite faire découvrir aux gens lors de mes ateliers. La peinture et les compositions surréalistes, torturées et douloureuses sont également pour moi des inspirations et des styles qui me fascinent (Francis Bacon, Lucian Freud…). La lumière est ma passion, c’est mon influence la plus Pure.
Quelle est ta manière de travailler ? Avec quels matériaux travailles-tu ? Quelles sont tes méthodes/tes techniques artistiques ?
Je travaille dans un contexte ludique où l’expérimentation, le jeu et les erreurs ont une place importante. Je ne cherche pas la perfection et je n’ai pas tendance à m’attarder sur les détails mais plutôt me laisser porter par les résultats et le hasard. J’aime faire communiquer les médiums, en combinant par exemple l’écriture ou la peinture et le dessin avec la photo… ou même la cuisine et la nourriture! Je laisse place à la discussion et l’échange lors de la création, d’où l’importance du jeu, du plaisir et de la découverte. Je travaille avec des matériaux simples, sans prétention. J’adore les fleurs, elles me passionnent. Je suis spécialisée en photographie argentique et tout ce qui touche à la lumière et les procédés d’impression alternatifs. J’aime manipuler les choses avec mes mains et retourner à des méthodes presque primitives et intuitives, qui ne nécessitent pas l’exactitude. Dans la vie, tout m’intéresse et j’ai envie de jouer avec tout. La seule constante dans ma pratique et la chose dont je ne me tannerai jamais est la photographie (la lumière).
Peux-tu nous parler d’un de tes projets qui te tient à cœur ?
Mon projet le plus précieux en ce moment est la mise sur pied de Bobine – la chambre noire ambulante, un projet portatif de médiation culturelle en photographie argentique qui vise à faire découvrir à tous les types de publics la magie de la photographie et la multitude de possibilités qui en découlent. De plus, je suis très intéressée par l’enfance et la vieillesse et l’échange intergénérationnel ainsi que la passation du savoir. J’ai fait un livre sur mes grands-parents, avec des textes et des photos qui parlent de la vieillesse et je l’aborde à travers ma famille. Ce projet très personnel est très important pour moi.
Peux-tu nous raconter un fait amusant sur toi ?
J’ai 1001 noms différents et presque personne ne m’appelle Élisabeth. On m’appelle en alternance selon les envies et humeurs de mon entourage Babette, Bobby, Bob, Babou, Bobé, Eli, Elisa, Lisbeth, Babounou, Babi, Babz, Betty, Bobine, et j’en passe. Je ne sais pas pourquoi c’est comme ça mais j’adore avoir tous ces noms, ça m’amuse.