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À propos de Gabrielle Cadot
Gabrielle Cadot (elle/she) est une enseignante d’art dramatique de formation, active dans ce domaine depuis une dizaine d’années. Co-fondatrice du Théâtre Sans Nombre, elle a écrit et mis en scène plusieurs productions, tout en supervisant la troupe récréative chaque année. Parmi ses réalisations, elle a créé une pièce sur le consentement sexuel, jouée dans plusieurs écoles secondaires, ainsi qu’un texte sur les dépendances et les maladies mentales, qui lui a valu cinq nominations et une résidence. En plus de son expérience théâtrale, elle a commencé à pratiquer le collage au début de la pandémie et a rapidement constaté que cette activité était essentielle pour son équilibre mental. C’est pourquoi sa pratique vise à favoriser le lâcher-prise et la capacité de se détacher, ne serait-ce que le temps d’un collage, de tout ce qui nous habite ou nous entoure. Depuis 2 ans, elle enseigne cette discipline lors d’ateliers destinés aux adultes et aux élèves du primaire.
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Démarche artistique de l’artiste (FAQ)
D’où viens-tu ? Dans quel lieu crées-tu ? Pour qui ?
Je viens de la banlieue de Montréal et j’habite la métropole depuis bientôt 15 ans. Je crée à partir de mon bureau à la maison pour moi-même et en fait profiter les autres par la bande.
Quelles sont tes influences les plus importantes ?
Quand j’étais jeune, au lieu d’avoir un journal intime, j’avais un journal de collage où j’y collais mes pensées et états d’esprit. Aujourd’hui, il y a encore un peu de cela dans mes collages. Je serai influencée par mes humeurs, le temps qu’il fait, ce qui se passe dans ma vie (parfois de manière inconsciente). Évidemment, je connais aussi beaucoup d’autres artistes sur Instagram qui finissent par m’inspirer d’une manière ou d’une autre.
Quelle est ta manière de travailler ? Avec quels matériaux travailles-tu ? Quelles sont tes méthodes/tes techniques artistiques ?
Je travaille d’instinct. La plupart du temps, je ne sais pas où je m’en vais et lorsque j’ai quelques heures devant moi, je m’assois et me mets à découper et déchirer les nombreux magazines, livres pour enfants, livres de photographie et d’arts, photographies et journaux qui traînent chez nous (j’en ai plus de 800, j’ai un garde-robe au complet pour les entreposer…). J’aime ne pas savoir où je m’en vais, ça me vide l’esprit, c’est thérapeuthique. Ensuite, je commence à créer une disposition avec ce que j’ai recueilli et je la manipule jusqu’à ce que le collage prenne vie par lui-même et que je sois satisfaite (parfois je dois le laisser reposer quand ça ne fonctionne pas). Il m’arrive aussi d’utiliser l’acrylique ou l’aquarelle ou même le dessin si l’envie me prend. Au cours des dernières années, j’ai appris à aimer intégrer d’autres médiums au lieu de n’utiliser que ma colle et mes ciseaux.
Peux-tu nous parler d’un de tes projets qui te tient à cœur ?
Mon partenaire de coeur, Jeik Dion, et moi avons quelques fois fait des projets de couple ensemble. Il est dessinateur de profession. Parfois, au lieu de s’évacher pour écouter des films ou pour briser la routine, on s’assoit et on crée ensemble des toiles qui unissent nos deux médiums. Je chérie ces petits moments de couple qui nous sortent pour un instant de l’ordinaire, du quotidien.
Peux-tu nous raconter un fait amusant sur toi ?
À la fin de 2023, j’avais cinq emplois en même temps et j’allais à l’université. Sans compter que, pendant mon temps libre, j’écrivais et je faisais du collage. Je me suis calmée un peu depuis, mais bon… J’ai de la misère à rester en place, je veux toucher à tout, rencontrer des gens, transmettre ce que je sais, apprendre ce que je ne sais pas. Cette image de moi gelée dans le temps avec un agenda gargantuesque et absurde représente bien ce qui se passe dans ma tête 18h sur 24 (parce qu’il faut bien que je dorme aussi!). C’est plus fort que moi, il faut que je me surveille.