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À propos de Juliette Demers-Cyr
Juliette Demers-Cyr (elle/she) est une artiste émergente multidisciplinaire originaire des Laurentides, qui vit et travaille actuellement à Tio’tia:ke, Montréal. Elle est bachelière en
arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, depuis 2024. Elle y évolue aussi à titre de travailleuse culturelle depuis quatre ans et d’enseignante depuis désormais un an. Juliette a également participé à de nombreuses expositions collectives, présentées à la galerie Fais-moi l’art, chez Art Mûr, aux Ateliers Belleville, à la Salle d’exposition de la Place des Arts, ainsi qu’à la Galerie de l’UQAM. Par ailleurs, elle a travaillé sur des projets en art public dont une collaboration en art vidéo présentée sur la mosaïque d’écrans de la Place des Arts, qui lui valu une bourse et distinction pour la Meilleure réalisation en 2022. Plus récemment, elle a également participé à l’édition 2023 du Art Pop Performance Event, dans le cadre du festival POP Montréal, lors duquel elle a réalisé un travail en art sonore accompagnant une œuvre performative. Juliette est également récipiendaire de la Bourse Monique-Charbonneau, attribuée par la Fondation de l’UQAM en 2023, ainsi que lauréate de la Bourse des professeurs Gwenaël-Bélanger-et-Mario-Côté en 2024.
Démarche artistique de l’artiste (FAQ)
D’où viens-tu ? Dans quel lieu crées-tu ? Pour qui ?
Ayant grandi dans les Laurentides, à proximité des forêts et de nombreuses rivières, ma démarche artistique émerge avant tout de mon amour pour la nature et les grands espaces. Ma pratique s’inscrit donc dans ce contexte d’immersion et de rencontre avec la biodiversité et la géomorphologie composants les territoires naturels du Québec, dont je m’inspire afin de faire naître des projets artistiques interpellant les sens et la sensibilité des spectateur.ices.
Quelles sont tes influences les plus importantes ?
Mon travail artistique est fortement influencé par le cinéma expérimental, s’inspirant particulièrement des univers cinématographiques des années 60-70 et entre autres, du travail d’Andreï Tarkovsky. Mon travail est aussi teinté d’une approche documentaire, s’inspirant du mouvement photographique New Topographics, ainsi que des images du photographe Edward Burtynksy. Mon approche plastique est aussi très inspirée par les mouvements du baroque et du romantisme.
Quelle est ta manière de travailler ? Avec quels matériaux travailles-tu ? Quelles sont tes méthodes/tes techniques artistiques ?
Partant toujours et avant tout d’une rencontre avec un ou plusieurs milieux naturels, c’est à partir de cette immersion que naît les premières étapes de mon processus créatif, passant par l’observation, l’écoute active, puis la captation des phénomènes naturels. Pour se faire, ma pratique artistique fait surtout appel aux médiums caractérisant les arts numériques, utilisant la photographie, la vidéo, l’art sonore et l’image de synthèse. Ces divers moyens d’enregistrement me permettent de garder une trace des espaces naturels visités, des éléments organiques les composant, ainsi que celle de ma propre expérience en ces lieux. La documentation obtenue lors de ces rencontres avec un territoire donné, permet alors la réalisation d’oeuvres vidéographiques, installatives, immersives, mais aussi picturales. En ce sens, je tente aussi de transposer certaines de ces images numériquement faites en peinture, afin d’explorer et confronter les idées du tangible et de l’intangible, de l’objet concret en opposition avec des pratiques technologiques éphémères.
Peux-tu nous parler d’un de tes projets qui te tient à cœur ?
Parmi mes plus récents travaux vidéographiques, Formater le réel, la nature, la matière organique et le paysage y sont incrustés et se manifestent dans des espaces virtuels qui résultent en des expériences visuelles et sensorielles qui entraînent les visiteur.euses dans des moments d’introspection, de contemplation, mais aussi de dialogue. L’ensemble, vise à questionner notre rapport aux images numériques et l’idée de coexistence entre des éléments organiques et d’autres générés artificiellement. En ce sens, en manipulant et transformant numériquement des images captées en nature, il m’importe de réaliser des oeuvres révélatrices de la fragilité et de la complexité des espaces naturels, afin d’éveiller de nouveaux affects chez les spectateur.ices, ainsi qu’une sensibilité à l’égard des altérations et perturbations que subissent les écosystèmes.
Peux-tu nous raconter un fait amusant sur toi ?
Il y a déjà deux ans de cela, je suis montée à bord d’un avion Cessna en compagnie d’une amie devenue pilote, avec qui j’ai eu la chance d’effectuer des photos aériennes et ainsi expérimenter cette fameuse «vue à vol d’oiseau» comme on appelle!