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À propos de Marina León ← Retour aux enseignant.es
Marina León (elle) est bédéiste, illustratrice et graphiste. Apprentie puis assistante du bédéiste, humoriste et scénariste Eduardo Maicas, elle a été ensuite formée en design graphique à l’Université de Buenos Aires. Présentement, elle finalise une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Comme enseignante, Marina a pris la relève du cours de Maicas où elle-même était étudiante, de 2018 à 2019, et plus tard, elle a été professeure de design de personnages au programme de formation technique en animation et art numérique à l’Université de La Matanza (Argentine), pendant l’année 2021. De 2020 à 2021, elle a également enseigné le dessin humoristique dans le cadre de cours particuliers. Marina publie ses zines de bande dessinée depuis 2010, et publie des albums jeunesse illustrés et de bande dessinée depuis 2014 en Argentine, au Chili, en Colombie et au Québec.
Portfolio en ligne
Démarche artistique de l’artiste (FAQ)
D’où viens-tu ? Dans quel lieu crées-tu ? Pour qui ?
Je viens du monde de l’humour graphique et de la bande dessinée, avec une formation de premier cycle en graphisme, et plus récemment, de deuxième cycle en arts visuels. Je crée à partir du besoin d’extérioriser ce que je ne peux dire autrement. Au moment de la création, je le fais pour moi-même, pour mieux comprendre ce qui se passe à l’ intérieur de moi. Au moment de publier, je le fais pour retrouver d’autres personnes qui vivent la même situation que moi, pour créer des ponts entre des personnes.
Quelles sont tes influences les plus importantes ?
Moomin de Tove Jansson, Turma da Mônica de Mauricio de Souza, l’ensemble d’œuvres de Quino, de Sempé et de Robert Crumb, la série de livres Mujeres Alteradas de Maitena, Les triplettes de Belleville de Sylvain Chomet, les livres illustrés par Quentin Blake, Astérix (livres, films et jeux vidéo), la série animée La petite Lulu, être en contact avec d’autres bédéistes (qui parfois sont aussi mes amis),et mes neveux (parce qu’ils sont très drôles).
Quelle est ta manière de travailler ? Avec quels matériaux travailles-tu ? Quelles sont tes méthodes/tes techniques artistiques ?
Pour la plupart de mes projets, ma façon de travailler est assez classique, dans le contexte des dessinateurs ou des bédéistes: je suis les étapes crayonné-encrage-couleur. Je commence mes dessins ou mes planches avec des ébauches, sans trop de prétention. Dans ce stade-ci, je dessine avec des crayons mous (4B, 6B). J’ajoute ensuite des détails avec des crayons plus précis, d’habitude, avec un porte-mines 0.5 mm. Si j’aime quelque chose de ce que je viens de faire, je le refais plus sérieusement dans une autre feuille, occasionnellement, en m’aidant avec une table lumineuse pour le retracer. Je re-travaille jusqu’à ce que je sois contente, et ensuite, avec l’aide de ma table lumineuse, je retrace le tout soit avec des marqueurs à pointe fine, soit avec une plume avec de l’encre de Chine ou de l’encre couleur, soit avec un crayon 2B ou 3B. Après, si le projet le demande, je passe à l’étape de la couleur, presque toujours à l’ordinateur. Ma technique pour la couleur dépend du but de projet et comment il va circuler: des fois, ça va être imprimé en offset, des fois en risographie, des fois ça va circuler en ligne. J’adapte la technique aux besoins de chaque projet.
Peux-tu nous parler d’un de tes projets qui te tient à cœur ?
Le projet le plus ambitieux dans lequel je me suis embarquée, c’est mon projet de maîtrise. C’est la première fois que j’étudie la bande dessinée à fond, tant théoriquement comme de façon pratique. Dans mon projet de recherche-création, j’essaie d’analyser la confluence des problèmes d’appartenance de la bande dessinée au monde des arts visuels avec les problèmes d’appartenance des personnes qui ont un background multiculturel (des personnes comme moi!). Dans ce croisement entre la bande dessinée et les arts visuels, je tente de faire la bandedessinée appartenir aux galeries d’art, en créant des BD qui sont faites pour l’espace tridimensionnel au lieu de pour l’édition. Dans cet esprit, je fais une métaphore pour trouver une place pour moi-même dans mon pays de naissance en tant que fille d’immigrants. À travers l’hybridation de la bande dessinée et l’utilisation d’une langue qui n’est pas celle de ma famille maternelle ni paternelle, j’utilise le concept de third space pour accepter mes origines multiculturelles et faire place aux contradictions, aux ambiguïtés, à l’ambivalence et à la multiplicité.
Peux-tu nous raconter un fait amusant sur toi ?
Je ne suis pas capable de siffler, mais quand j’étais un bébé, je le faisais.